Situé dans le Finistère, le château de Trévarez est construit sur le territoire de l'ancienne baronnie de Laz, où de nombreuses familles nobles se sont succédé tout au long des siècles.
En 1567, la baronnie de Laz est érigée en marquisat de la Roche par Henri III au profit du chevalier Troilus de Mesgouez qui fut page à la cour de Catherine de Médicis avant d'en devenir l'amant.
Sa nièce, Anne de Coëtanezre, épouse de Charles de Kernezne, fit du manoir sa résidence ordinaire.
Depuis la terrasse, l'on distingue Châteauneuf-du-Faou et la vallée de l'Aulne.
Peu avant la Révolution, le domaine revint à Louise du Bot de Grégo, épouse d'Antoine-Henry d'Amphernet du Pontbellanger. Celui-ci devint un général de l'armée Catholique et Royale de Bretagne durant la Chouannerie. Son épouse, qui était la maîtresse du général républicain Hoche, dénonça son mari à son amant, ce qui lui permit de conserver son domaine intact.
Le 25 juillet 1845, François et Louis Monjaret de Kerjégu, issus de la noblesse de robe de Moncontour et Lanvollon, venus des Côtes-du-Nord, qui avaient acquis nombre de biens nationaux et s'étaient enrichis dans la banque, la fabrication de papier et l'armement naval à Brest, rachètent les terres au fils de Louise de Grégo, le vicomte de Pontbellanger.
Le domaine de Trévarez revient en héritage à James de Kerjégu, dont le beau-père est le Baron Samuel de Haber, richissime financier d’origine allemande. De son mariage avec Laure de Haber, James aura une fille en 1885, Françoise, tandis que Laure meurt en couches. Le beau-père décédera en 1898, laissant sa fortune à ses petites-filles. C’est à cette époque que James de Kerjegu décide d'offrir à Françoise une riche demeure à Trévarez
James fit construire un vaste château, dernière folie architecturale de l'époque en France, et y intégra tous les conforts de l'époque : deux ascenseurs, eau chaude à tous les étages, sanitaires, chauffage central.... Profondément humaniste, James de Kerjégu fit profiter de ce confort ses domestiques, ce qui était fort inhabituel pour l'époque. Ils disposaient en effet d'un ascenseur spécial pouvant également leur servir de monte-charge.
Afin que les invités de prestige puissent avoir constamment des fruits et légumes frais, il fit également construire de vastes serres, dotées de chauffage, à eau modulable. La présence d'une glacière électrique était également connue dans les cuisines, ainsi qu'une rôtissoire et un superbe piano à quatre fours, un four à pâtisserie, deux étuveuses, deux bains-marie et ses plaques de cuisson.
A suivre...
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