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Balade à travers l'Histoire avec Michel Rouvère

Artefacts phéniciens (suite)

18 Avril 2018 , Rédigé par Michel Rouvère Publié dans #Phéniciens, #La cité des sables

Des tablettes

Situés entre les Égyptiens et les Babyloniens, les Phéniciens pratiquaient les écritures de leurs puissants voisins, mais comme elles étaient difficiles à comprendre, ils finirent par inventer leur propre alphabet. Au cours de leurs nombreux voyages autour de la Méditerranée, ils répandirent cet alphabet que beaucoup de peuples adoptèrent, dont les Grecs.

 

La monnaie

Au début de leur expansion en Méditerranée, les Phéniciens pratiquaient un commerce sur la base du troc. Au VIe siècle av. JC, la monnaie constituée de pièces d’or, d’argent et de bronze fut inventée par les Lydiens ou les Grecs, puis diffusée dans l’empire perse d’où elle revint en Phénicie au Ve siècle av. JC.

 

Le murex

La légende attribue la découverte de la pourpre au dieu Melqart. Alors qu'il se promenait sur la plage en compagnie de la nymphe Tyros, son chien découvrit un murex et le croqua. Ses mâchoires se teintèrent de pourpre. La nymphe admira cette couleur et demanda au dieu de lui offrir un vêtement d'une aussi belle couleur. Melqart, pour plaire à sa dulcinée, se procura de nombreux murex, les prépara et fit teindre une tunique couleur cramoisie qui ravit le cœur de la nymphe.

 

La pourpre

Originaire de Tyr selon les sources antiques, la pourpre était considérée comme l’un des biens les plus précieux. En Assyrie, en Perse, sous la royauté romaine, les vêtements pourpres étaient l’apanage des rois. Au début de la république romaine, la prérogative de porter ces habits fut étendue aux sénateurs et aux prêtres, mais sous l’empire, quiconque achetait de la pourpre impériale était mis à mort.

 

La légende d'Europe

La légende raconte qu'Europe, princesse phénicienne, fille d'Agénor, roi de Tyr, se promenant un jour au bord de la mer avec ses compagnes, fut remarquée par Zeus. Enflammé par sa beauté, il se métamorphosa en taureau aux cornes semblables à un croissant de lune et vint se coucher aux pieds de la jeune fille. Celle-ci d'abord effrayée, s'enhardit, caressa l'animal et s'assit sur son dos. Aussitôt le taureau se releva et s'élança vers la mer. Malgré les cris d'Europe, qui se cramponnait à ses cornes, le taureau pénétra dans les flots et s'éloigna du rivage. Tous deux parvinrent ainsi jusqu'en Crète où Zeus s'unit à la jeune fille. De ces amours naquirent trois fils : Minos, Sarpédon et Rhadamante.

 

Trois des frères d’Europe partirent à sa recherche, mais ne la trouvèrent pas. Thassos s'installa alors dans les îles de Thrace, auxquelles il s'identifia ; Cilix se fixa en Cilicie, dont il fut le fondateur légendaire. Quant à Cadmos, il débarqua en Grèce où il interrogea l'oracle de Delphes. L'oracle lui conseilla de se laisser guider par une génisse errante, qu'il croiserait à sa sortie du temple, et de fonder une ville à l'endroit même où elle se coucherait épuisée. L'animal conduisit Cadmos au site de Thèbes, où il éleva la citadelle de Cadmée.

A suivre...

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