La Statuette Etrusque (suite)

Le saviez-vous ?

Bien qu’utilisant le même alphabet que les Romains, les Étrusques ne parlaient pas une langue latine, c’est pourquoi elle est si difficile à déchiffrer encore de nos jours. Le seul idiome connu ayant une parenté avec le langage étrusque est celui qui était parlé dans l’île de Lemnos avant l’invasion athénienne.

Alors que la plupart des peuples méditerranéens utilisaient du papyrus et des tablettes de cire comme seuls supports d’écriture, les Étrusques, eux, écrivaient couramment sur de grandes toiles de lin. L’on en a retrouvé une qui avait été déchirée en bandes étroites pour emmailloter une momie égyptienne. C’est le plus long texte en langue étrusque qui nous soit parvenu.

La musique était une composante primordiale de la vie des Étrusques. Non seulement ils l’incluaient dans les cérémonies religieuses, les banquets et les fêtes, mais elle accompagnait également le travail des cuisiniers, les combats de boxe, les manœuvres militaires et même les coups de fouet donnés aux esclaves.

Les Étrusques travaillaient le métal qu’ils extrayaient notamment sur l’île d’Elbe, possédaient une importante flotte maritime grâce à leurs forêts, produisaient du vin qu’ils vendaient en grande quantité, exportaient leur artisanat et importaient de l’étain. Pourtant, en 474 av. JC, lors de la bataille de Cumes, leur flotte fut détruite par le tyran de Syracuse, ce qui fit chuter leur prospérité.

Parmi les cités étrusques, les douze principales formaient une ligue que l’on appelle aujourd’hui la dodécapole. Elles se réunissaient annuellement au Fanum Voltumnae à Volsinies pour des célébrations religieuses et, lorsque Rome se fit menaçante, peut-être se consultaient-elles pour mettre au point des actions communes, mais l’on n’en est pas sûr.

Le saviez-vous ?

Les jeux romains si renommés sont en réalité d’origine étrusque. Ce sont eux qui ont inventé les courses de chars à deux, trois ou quatre chevaux attelés (biges, triges ou quadriges), mais à la différence des Romains, ils avaient également des courses de chevaux montés, ainsi que des démonstrations de voltige.

La divination était présente dans tous les aspects de la vie quotidienne des Étrusques. Leurs haruspices lisaient dans les entrailles des animaux sacrifiés, mais ils observaient également la foudre, interprétaient l’appétit des poulets devant le grain qu’on leur jetait, ou analysaient le rebond des noix lancées devant les jeunes mariés.

Plongez-vous dans cette civilisation fascinante, occultée mais non détruite par la victoire romaine, en vous procurant mon prochain roman, « La Statuette Étrusque », dès le 14 mai.