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1er octobre :

Mme de Genlis, « gouverneur »

Quand elle oublie qu’elle est la muse de l’Histoire, Clio se découvre suffragette ; c’est dire la partialité, fort éloignée de la sérénité olympienne, avec laquelle elle défend toujours Mme de Genlis.

J’ai eu le malheur de critiquer celle-ci, ce qui m’a valu un discours en trois points de ma compagne (je n’ose pas dire ma muse) sur les qualités éducatrices du « gouverneur » des enfants de Philippe-Égalité.

  • Il faudrait plusieurs volumes pour conter les remarquables inventions pédagogiques de Mme de Genlis : le jardinage pendant lequel on ne devait parler qu’allemand, le dîner en anglais, la promenade en espagnol et le souper en italien.
  •  Elle enseigna à ses élèves l’art de faire du vinaigre, de confectionner des fleurs artificielles, de tresser des perruques, de cartonner, de tisser, de relier, de cuisiner, de fabriquer du pain, des fromages et jusqu’à celui de faire la lessive…
  • Peut-être Clio… peut-être, mais Paris et Versailles n’en furent pas moins ahuris par un tel programme. On racontait des « choses terribles ». Sans doute, Mme de Genlis avait-elle supprimé le fouet, mais, sous le prétexte de lui développer les jambes, elle fourrait de plomb les semelles du futur Louis-Philippe.
  • Pour lui fortifier les bras, l’enfant véhiculait des cruches d’eau. Devenu roi, il prétendit même que son « gouverneur » l’avait obligé à monter et à descendre les escaliers, affublé d’une hotte « dans laquelle il y avait 179 livres de fer »…
  • 279 livres ! interrompit Clio. Je pense qu’il s’agissait de livres de cent grammes !

Nous avons préféré ne plus parler de la redoutable pédagogue.

 

Tag(s) : #Ephéméride, #Evénement historique
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