Apis (suite) :
Un temple-enclos était réservé au taureau Apis et sa mère devenait elle aussi une hypostase divine, assimilée à une des formes de la déesse Isis, le suivant dans sa nouvelle vie faite de rites et d'offrandes quotidiens, de cérémonies religieuses et participant aux grandes fêtes de la cité et de la région en jouant un rôle essentiel dans le lien qui unissait Pharaon aux dieux.
À sa mort, un deuil national était décrété et Apis était alors momifié selon des pratiques spéciales à la nature de sa divinité afin d'être inhumé en grande pompe avec tous les honneurs dus à un dieu dans la nécropole de Saqqarah.
On le conduisait d'abord dans la ouâbet, c'est-à-dire la place pure, pour y être préparé avec la même opulence qu'une momification réservée au roi. Le lin le plus fin était employé pour son emmaillotement et des amulettes prophylactiques et autres bijoux précieux y étaient introduits.
On recouvrait sa tête d'un masque doré et les imposants vases canopes contenant ses viscères momifiés ainsi que des centaines de statuettes funéraires ou ouchebti bucéphales accompagnaient la dépouille.
Une fois le temps nécessaire de préparation du corps divin révolu, un grand cortège quittait la salle d'embaumement, se dirigeait vers le grand temple de Ptah, traversait la salle hypostyle et apparaissait alors par la grande porte du pylône occidental devant la foule des pèlerins venus lui rendre un dernier hommage.
A suivre...
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