L'apadana :
Dans le portique ouest, plusieurs bases de colonnes rondes sont conservées, que William K. Loftus avait trouvées dès 1853, avec des éléments de fûts. L'exemplaire remonté ici provient du portique nord, pourtant totalement disparu. Il s'est effondré, sans doute peu après la fin de l'époque achéménide. Des éléments de pierre tombés au bas de la pente du tell ont été enfouis et ont été ainsi mieux préservés.
Sur cette colonne, la base avec le gros tore est taillée dans un seul bloc. Sur ce dernier sur lequel est fixé le premier tambour du fût, le listel est ici solidaire du fût. On note la qualité du travail de finition jusque dans le creux entre base et tore, ainsi que le poli de toute la base.
Ce gros fragment d'un double protomé de taureau, qui montre l'ensellement sur lequel reposait une poutre de plafond (en bas à droite), est conservé sur le lieu de la découverte. On note le soin apporté à la sculpture même dans les parties qui étaient invisibles depuis le sol 20 m plus bas.
Les fûts de colonnes de la salle centrale, hauts de 15 m sous les chapiteaux composites, étaient constitués de plusieurs tambours de longueur variable, ici environ 3 m, probablement pour la partie inférieure. Les tambours diminuaient de longueur vers le haut (à Persépolis, les tambours des fûts de 15 m varient de 3-4 m en bas à 1-2 m en haut).
La salle hypostyle du palais de Suse, avec celle de Persépolis et la salle aux cent colonnes, sont les seuls monuments achéménides connus dont les fûts de colonnes étaient en pierre. Partout ailleurs, les bases seules sont en pierre, tandis que les fûts étaient en bois, couverts de plâtre et peints, de même que les chapiteaux.
A suivre...
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