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Le cloître

Fondée au Ve siècle de notre ère par Saint Guénolé sur la presqu'île de Crozon, l'abbaye de Landévennec n'était d'abord qu'un petit oratoire rectangulaire situé près d'un établissement gallo-romain.

Ici, une vue du cloître. En face, l'on peut voir le mur de l'église abbatiale et à droite, celui du réfectoire et des dortoirs.

 

Le cloître reconstitué

L'oratoire fut agrandi en l'an 700 afin de devenir un premier monastère, dont les moines obéissaient à la règle de Saint Colomban.

En 818, Louis 1er, empereur d'Occident, vient soumettre Morvan, roi de Bretagne. Il en profite pour demander à l'abbé de Landévennec d'abandonner ses usages "scotiques" et d'adopter la règle de Saint Benoît. A partir de là, l'abbaye connaît un grand rayonnement intellectuel. Elle est reconstruite pour prendre adopter la forme classique de bâtiments entourant un cloître.

Ici, l'on peut découvrir un dessin reconstituant le cloître tel qu'il devait être à cette époque.

 

Le jardin

En 913, l'abbaye de Landévennec fut prise et pillée par les Normands qui l'incendièrent. Les moines survivants s'enfuirent en emportant leurs reliques, dont les restes de saint Guénolé. Ils se réfugièrent à Montreuil où le comte Helgaud les accueillit. Ils fondèrent là une nouvelle abbaye, Saint Walloy, nom déformé de Saint Guénolé.

Les moines cultivaient un jardin de simples (plantes médicinales) entre le mur de clôture et l'enceinte extérieure de l'abbaye.

 

Les vestiges

Depuis 1978, des fouilles archéologiques se déroulent sur le site de l'ancienne abbaye. Elles ont notamment découvert une épaisse couche de cendres dans les strates du Xe siècle, qui témoignent de la destruction par le feu perpétrée par les Vikings.

Le long de l'enceinte extérieure, l'on a également mis au jour l'ancien mur du IXe siècle, détruit comme le reste par les pillards normands.

 

Le chœur

Grâce à la reconquête de la Bretagne par Alain Barbetorte, l'abbaye de Landévennec reprit vie. Le nouveau duc donna à l'abbaye la paroisse de Batz-sur-mer, le monastère de Saint-Médard-de-Doulon, les églises Saint-Cyr et Sainte-Croix de Nantes.

Au milieu du XIe siècle, l'église abbatiale est agrandie en conservant l'ancien édifice caroligien. On lui ajoute un transept, des chapelles latérales et un chœur à déambulatoire.

 

La sacristie

Au XIVe siècle, le rayonnement de l'abbaye s'affaiblit à la suite de la guerre de succession de la Bretagne et des pillages anglais.

En 1524, l'abbaye est mise en commende (sous le contrôle d'un abbé qui n'y réside pas).

A la fin du XVIe siècle, l'abbaye est pillée à plusieurs reprise par les Ligueurs, si bien qu'elle est en piteux état.

La nef de la petite église carolingienne est transformée en sacristie.

 

Saint Guénolé

Le régime de la commende fut un désastre pour l'abbaye.

En 1539, les guerriers au service du seigneur de Sourdéac pénétrèrent dans l'abbaye et emportèrent tous les objets précieux.

Entre 1570 et 1606, l'abbé de Landévénnec était Troïlus de Mesgouez, marquis de la Roche. Il confia l'administration de l'abbaye à son frère René de Mesgouez, seigneur de Kermoalec. Ils s'approprièrent tous les objets précieux, et abattirent les plus beaux arbres des bois de l'abbaye pour réparer leur manoir. Troïlus fit fondre les cloches pour en faire des canons, tandis que René faisait construire un mur pour empêcher le peuple de fréquenter l'église. Ils finirent par chasser tous les moines de l'abbaye.

Ici, la statue de Saint Guénolé commandée par l'abbé Jehan du Vieux-Chastel en 1522, qui échappa aux ravages.

 

L'église abbatiale

Face aux désastres qui frappaient l'abbaye, le pape Urbain VIII la rattacha à la Congrégation de Saint-Maur le 28 septembre 1628. Cet acte fut à l'origine d'un renouveau intellectuel et spirituel de l'abbaye. Les bâtiments furent reconstruits en 1560 et 1655.

Pourtant, fort critiquée à la fin du XVIIe siècle, l'abbaye est à nouveau ruinée. Le 4 février 1781, un brevet du roi autorise l'évêque à engager en cour de Rome la procédure en vue d'extinction et d'union de l'abbaye.

Durant la Révolution française, l'abbaye est vendue comme bien national et la bibliothèque est dispersée.

Au XIXe siècle, l'abbaye passe de main en main. L'un de ses propriétaires s'acharna à la détruire en y établissant un four à chaux pour fondre les pierres. Mais en 1875, le domaine fut vendu au comte Louis de Chalus qui entreprit de sauver ce qui en subsistait.

A suivre...

Vos commentaires sont les bienvenus😃

Tag(s) : #Promenades, #Monuments
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