Les événements de 1792 (suite)

Renversement des statues :

Ayant perdu confiance dans la royauté durant l’année 1792, le peuple se rue sur les statues des anciens rois qu’il déboulonne les unes après les autres. Ici les statues de Henri IV sur le pont-neuf et de Louis XIII place royale.

Ici, c’est le renversement de la statue de Louis XV sur l’actuelle place de la Concorde.

Arnaud de La Porte :

Né le 14 octobre 1737, Arnaud de la Porte, éphémère ministre de la Marine, s’exile en Espagne à la suite de la prise de la Bastille. Il est rappelé en France par Louis XVI qui le nomme intendant de la Liste Civile et ministre de la Maison du Roi. Après l’enfermement de la famille royale au Temple, il est arrêté et jugé. Il sera guillotiné le 23 août 1792, deuxième victime de la guillotine après Collenot d’Angremont.

Massacres de septembre

Après l'arrestation du roi, la population panique, tandis que des rumeurs faisant état de complots internes et de rébellion des royalistes se répandent. Dans ce contexte d'incertitude, les révolutionnaires  instaurent des tribunaux sommaires chargés de massacrer les prisonniers des établissements parisiens.

Les prisonniers de l'Abbaye :

Le 2 septembre 1792, la rumeur se répand à Paris que Verdun est tombé aux mains de l’armée ennemie. C’est alors qu’un groupe de prêtres réfractaires emprisonnés est convoyé du dépôt de l’Hôtel de Ville vers la prison de l’Abbaye. La foule, qui s’est attroupée devant la prison, les insulte et les frappe, si bien que l’on organise leur procès dans l’urgence. 19 d’entre eux seront massacrés et seulement 5 seront sauvés.

Les prisonniers de Bicêtre :

Le 2 septembre 1792, le bruit se met à courir que les prisonniers royalistes méditent un complot du fond de leurs cellules. L’on prétend que des armes en grande quantité seraient cachées dans la prison de Bicêtre. Sur la foi de cette rumeur, des révolutionnaires pénètrent dans l’établissement, où ils se livrent à un massacre.

La Salpêtrière :

Sur la foi de rumeurs faisant état de complots internes et de rébellion des royalistes, les révolutionnaires paniquent et instaurent des tribunaux sommaires chargés de massacrer les prisonniers des établissements parisiens. A la Salpêtrière, hospice-prison de femmes, ils tuent les malades mentaux, puis violent et tuent une trentaine de prisonnières.

Les prisonniers d'Orléans :

Le 9 septembre 1792, alors qu’une peur irrationnelle pousse le peuple à massacrer les « ennemis de l’intérieur », un convoi amène des prisonniers d’Orléans à Paris où ils doivent être jugés. Une foule agressive l’arrête à Versailles où elle exécute la plupart des prévenus. Seuls huit d’entre eux parviendront à s’enfuir.

A suivre...

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